Le silence du monde

« Si vous pouvez le dire avec des mots, il n’y aurait aucune raison de le peindre ». Edward Hopper

La photographie, dans son immobilité du monde, instaure un point de rupture avec le brouhaha de la société. Par son essence, elle fixe le temps et engendre le silence.

Dans ces paysages mi-urbains mi-naturels le silence domine. À peine réussissons-nous à imaginer le bruit d’un talon sur l’asphalte, le crissement du sable, une parole échangée au loin. À les regarder, nous entrons dans une sorte d’étendue rêveuse chère à Edward Hopper où il devient difficile de caractériser les sentiments qu’ils nous inspirent. Solitude ? Méditation ? Partage d’une intimité ? Attente ? Nous entrons dans un univers au temps suspendu, où il n’y plus d’urgence ni d’impératif, le présent s’étale, hors d’atteinte du bruit du monde.

Search